Marie-Rosalie Bonheur dite Rosa Bonheur, née le 16 mars 1822 à Bordeaux et morte le 25 mai 1899 à Thomery près de Fontainebleau, est une peintre et sculptrice française, spécialisée dans la représentation animalière d’une grande précision et d’un réalisme saisissant. Elle a su capter la beauté et la force des animaux avec une sensibilité unique, faisant d’elle une figure incontournable de l’art animalier.

   Pour étudier les animaux dans leur environnement naturel, elle a obtenu une autorisation spéciale lui permettant de porter des vêtements d’homme, ce qui était très inhabituel pour une femme à son époque.

   Adulée, décorée, elle connut une renommée incomparable, ses œuvres furent célébrées en Amérique et en France de son vivant.

   Rosa Bonheur portait-elle un nom prédestiné ? Cette artiste, qui conquit la gloire à coups de pinceau, n’eut pourtant pas une vie facile. D’origine modeste, libre, féministe, ruraliste, elle dut batailler pour s’extraire du modèle patriarcal et misogyne de la société française de son temps. Fait rare à l’époque, son talent est considéré comme égal à celui des hommes par le critique Théophile Gautier, elle s’imposa en proposant une iconographie échappant aux sujets habituellement réservés aux femmes. Elle est la première à recevoir la Légion d’honneur. Le Marché aux chevaux, de 1852, reste son chef-d’œuvre !

   Pour s’éloigner des mondanités parisiennes, elle fait l’acquisition du château de By dans la commune de Thomery où elle s’installe en 1860 avec Nathalie Micas et la mère de celle-ci. Elle y effectue des aménagements pour installer son atelier.

   Elle peint des animaux, mais dans des formats de peinture d’histoire. Elle plait à la république, mais aussi à l’empire. Elle aspire à la réussite, mais ne rêve que d’une vie simple. Elle se présente comme une travailleuse ou une fermière. Elle refuse le mariage, mais vivra plus de 50 ans une union parfaitement bourgeoise avec la même femme.

   Elle est persuadée que les animaux ont une âme. 

   Le samedi 19 mai 1899, Rosa Bonheur est sortie sans se couvrir : « J’ai eu tort, fit-elle, de me laisser entraîner à discuter en plein vent. Je ne me suis pas aperçue que je n’avais rien sur la tête ni autour du cou : il me semble que j’ai quelque chose dans la gorge. »

   Le jour de la Pentecôte, lundi 21 mai, Rosa Bonheur ne se sent pas bien à table et manque d’appétit. Elle se met à tousser et se plaint de violentes douleurs dans le dos. « Je me sens fatiguée et brisée », dit-elle à Anna Klumpke.

   Dans la nuit de mardi, ces souffrances sont tellement insupportables qu’Anna Klumpke demande immédiatement un médecin. Celui-ci prescrit de la teinture d’iode pour son action antiseptique et du laudanum, également très utilisé à cette époque pour atténuer la douleur. « Ce sont des rhumatismes intercostaux, tranquillisez-vous, j’ai vu mademoiselle Rosa bien plus malade », affirme le docteur.

   La congestion pulmonaire s’aggrave. Le 25 mai 1899, Rosa Bonheur s’éteint sur son lit dans son château à Thomery. Ses derniers mots adressés à Anna Klumpke auront été : « Je serai ton ange gardien ».

Quelques oeuvres de Rosa Bonheur

Le marché aux chevaux de Rosa Bonheur
Le marché aux chevaux

Le Marché aux chevaux est un tableau à l’huile sur toile de la peintre française Rosa Bonheur, de style réaliste, réalisé de 1852 à 1855. 

Cette grande toile inspirée par le marché aux chevaux de Paris montre une scène de foire de vente aux chevaux de trait, notamment percherons. Elle est exposée une première fois, inachevée, au salon de peinture et de sculpture de 1853 à Paris, au cours duquel elle est remarquée pour ses qualités. 

Le tableau achevé est ensuite présenté à l’exposition universelle de 1855. Après diverses reventes, Le Marché aux chevaux est désormais conservé au Metropolitan Museum of Art de New York.

Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons est un tableau réalisé par Rosa Bonheur en 1864 et conservé au musée Condé à Chantilly. Le tableau a été commandé par Henri d’Orléans à l’artiste.

Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons
Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons
La Foulaison du blé en Camargue – ou Foulage du blé en Camargue de Rosa Bonheur
La Foulaison du blé en Camargue

La Foulaison du blé en Camargue – ou Foulage du blé en Camargue – est un tableau réalisé par la peintre française Rosa Bonheur à compter de 1864 et laissé inachevé à sa mort en 1899. Le plus grand format jamais peint par l’artiste, cette huile sur toile est une scène de genre qui représente une dizaine de chevaux en train de fouler le blé en Camargue. Donnée par Anna Klumpke au musée du Luxembourg, à Paris, en l’an 1900, l’œuvre fait désormais partie des collections du musée d’Orsay. Elle se trouve depuis 1997 en dépôt au musée des Beaux-Arts de Bordeaux, à Bordeaux.

« Le sevrage des veaux«  est une œuvre emblématique de Rosa Bonheur.

Comme son titre l’indique, le tableau représente une scène de la vie à la ferme : le sevrage des veaux. Rosa Bonheur a su capturer avec une grande précision les expressions et les attitudes des animaux, ainsi que les émotions liées à ce moment délicat.

« Le sevrage des veaux » est une huile sur toile. La palette de couleurs est assez restreinte, ce qui accentue le réalisme de la scène.

Ce tableau, réalisé en 1879, est actuellement conservé au Metropolitan Museum of Art de New York.

Le sevrage des veaux de Rosa Bonheur
Le sevrage des veaux
Charette attelée de Rosa Bonheur
Charette attelée de Rosa Bonheur

Cette peinture représente une scène bucolique en Auvergne. On y voit une charrette tirée par des vaches, avec un bouvier qui guide l’attelage. Rosa Bonheur a su saisir avec brio l’atmosphère paisible et la force tranquille de ces animaux.

Tout comme dans « Le sevrage des veaux », l’artiste a conservé son style réaliste et détaillé. Chaque vache, chaque élément de la charrette, chaque pli de la tenue du bouvier est rendu avec une grande précision.

Il s’agit d’une huile sur toile, réalisée en 1889. Les couleurs sont chaudes et lumineuses, évoquant la lumière du soleil sur la campagne.

Cette peinture représente une scène de chasse à courre, un sport très populaire au XIXe siècle. On y voit trois chevaux, fiers et musclés, attendant leur tour pour prendre le relais. 

Comme dans ses autres œuvres, Rosa Bonheur utilise un style réaliste et détaillé. Chaque muscle, chaque poil de cheval est rendu avec une précision remarquable. L’attention du spectateur est immédiatement attirée par la beauté et la puissance de ces animaux.

Il s’agit d’une huile sur toile, réalisée en 1887. Les couleurs sont riches et contrastées, mettant en valeur la blancheur du cheval central.

Relais de chasse de Rosa Bonheur
Relais de chasse

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